Élisabeth Feytit, la créatrice de l'excellent site Méta de choc et non moins excellents podcasts Shocking, m'a invité pour une émission sur le thème du militantisme et ses risques de dérives parfois. Deux fois une heure d'entretien, cela laisse le temps de développer, surtout lorsque c'est Élisabeth Feytit qui vous accompagne de ses questions et remarques. Retrouvez sur sa page ou ci-dessous les deux épisodes.
Épisode 1
"Peut-on être militant, militante et avoir une démarche mesurée, honnête ? Loin de l’outrance et des excès ? Sommes-nous, nous les humains, vraiment capables de militer contre la pédophilie, la maltraitance animale, la pollution planétaire, l’infanticide, les réseaux de prostitution ou la violence conjugale de manière sobre et réfléchie ? Et si c’est le cas, est-ce vraiment efficace ? La manipulation des institutions et de l’opinion publique n’est-elle pas un passage obligé pour arriver à ses fins ? J'ai rencontré Laurent Puech, assistant social basé à Montpellier, pour aborder une question à laquelle il est confronté au quotidien et qui se trouve à la base-même de son engagement : comment faire usage d’esprit critique face à des sujets qui nous mettent tellement en jeu que notre raisonnement se brouille ?"
T I M E C O D E S
02:07 : Laurent Puech, un militant de longue date
09:26 : Un intérêt fort pour la pensée critique
19:43 : La critique de l’aide sociale : l’effraction, la bienveillance
27:58 : La violence conjugale : le discours militant, les chiffres, les actions
48:29 : L’infanticide : des chiffres erronés, une médiatisation massive
Épisode 2
"Dans ce second volet, nous évoquons à nouveau des sujets sensibles et dérangeants, mais surtout nous disséquons les raisons de notre adhésion à des idées qui nourrissent les biais naturels de notre esprit, et envisageons comment il est possible de s’en prémunir. "
T I M E C O D E S
01:09 : Éthique de conviction / éthique de responsabilité, syndrome du bébé secoué.
05:42 : Militantisme et engagement.
10:22 : Nos biais face aux sujets sensibles : le biais de confirmation (l’exemple de l’infantilisation de la femme par la plainte obligatoire), le biais émotionnel (le vécu personnel, la colère, le syndrome du sauveur / justicier), le biais de précaution (l’idéalisation).
31:51 : Les leviers du militantisme biaisé : le chiffre et le cas illustré, la stimulation répétée de l’émotion, le « cherry picking », la culpabilisation, l’injonction à se positionner, la loi de Brandolini.
42:43 : Les conséquences du militantisme biaisé : sentiment d’impuissance des victimes et d’échec des professionnels.
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